Il y a quelques années, au musée d’Avignon, une jeune beauté amoureuse d’un tableau blanc immaculé, œuvre d’un peintre américain, posa
voluptueusement ses lèvres au milieu du
tableau, y laissant la trace écarlate de sa passion. Il s’ensuivie un procès
pour dégradation d’œuvre d’art.
Je ne ferai aucun commentaire sur
cette anecdote que je vous raconte non pour expliquer mon travail de sculpteur,
ma démarche artistique, mais pour vous faire pénétrer au cœur des tensions, des
déséquilibres, engendrant le mouvement dans lequel je puise mon énergie créatrice, mon énergie
vitale.