vendredi 12 février 2010

Nature recomposée






-De l’improbable accouplement du feu et de la pierre naquit le fer, maître de l’ombre et des ténèbres, instrument satanique de la violence et de la mort. Depuis ce jour l’homme quelle que soit son degrés d’évolution, son mode de vie, ses convictions politico-religieuses, n’a cessé de l’opposer au bois, à l’arbre, à la forêt source de régénérescence éternelle, symbole de douceur maternelle de puissance patriarcale, de respect des ancêtres, de savoir infini.

-Est-ce l’humain qui sur ces deux matériaux antagonistes projeta sa force et sa faiblesse, sa violence et sa douceur, son instinct de mort et son instinct de vie ? Est ce l’antagonisme de ces deux éléments qui au cours des âges façonna le caractère de l’homme ?

-Lorsque le bois et le fer s’allient dans la complicité ils forment des couples diaboliques : le manche de la hache du marteau ou de la faux, le pommeau de l’épée, la crosse du fusil ou du révolver.

-C’est en nous immiscent à l’intérieur de la relation fer/bois, faite de tensions, d’amour, de complicité et de haine que nous allons sculpturalement parlant intervenir dans l’univers sylvestre. Le but n’est pas de montrer des sculptures au milieu des arbres, mais de mettre en évidence, de faire ressortir toute la poésie de la grande saga qui depuis des millénaires unit le fer au bois.

-Composer une musique d’acier et de feu, faire danser les arbres.

Goulven 2009

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