On lave son linge très sale en famille nombreuse.
lundi 11 août 2008
L’université de Toulon et du Var condamnée pour la destruction d’une sculpture monumentale.
L’université
de Toulon et du Var condamnée pour la destruction d’une sculpture monumentale.
Jugement du tribunal de grande instance de Marseille en date du 23 Mai 2019.
Contrairement aux arguments avancés par l’UTV, et magistralement réfutés par mes avocats, RIITAGAAN n’a pas été détruite
pour des raisons de sécurité, RIITAGAAN a été détruite avant même d’être
inaugurée car elle portait atteinte à l’entre-soi universitaire, lamentable pendant
de l’entre-soi communautariste et je n’hésiterai pas à plagier l’immense Garcia
Marquez en donnant pour titre à la saga Riitagaanesque : Chronique
d’une destruction annoncée.
L’UTV a été condamnée
pour le démantèlement de l’épave du navire Riitagaan (dont elle avait elle-même
provoqué le naufrage vingt quatre années auparavant) sans en avertir
l’armateur, à savoir l’état français qui avait financé l’œuvre dans le cadre du
1% artistique et le commandant, à savoir moi-même, le sculpteurRIITAGAAN
« Riitagan » c’est une étrave, un mouvement fulgurant et ascendant, un corps étranger de passage, une étoile filante traversant un aquarium.
Il faut qu’une fois terminés et assemblé, les cinq tronçons de neuf mètres, constituent une courbe tendue, non pas parfaite car je déteste ce mot, mais évidente. Avant que le béton soit coulé, les tronçons seront positionnés sur le site, et soudés ensembles... tout les deux mètres sera découpé un trou carré, surmonté d'une cheminée parallélépipédique par laquelle pénétrera le béton. En fait, mon travail consiste à prendre une courbe naturelle, à la tronçonner en cinq éléments et à la reconstituer, à la recoudre. C'est au cours de ce travail, que j'ai lu un des rares livres de Ferdinand Céline que je n'avais pas encore lu. : « Rencontre avec le Professeur Y »., et que je pris conscience de l'influence de l'écrivain dans l'élaboration de mon oeuvre. Ceux qui pensent que l'apport, l'invention de Céline en littérature, c'est d'avoir transposé le langage courant et l'argot, en écrit, n'ont rien compris. Ce que Céline a trouvé, le filon qu’il a merveilleusement exploité, c'est : prendre une phrase, une anecdote, une histoire... couper, fractionner selon une fréquence, un rythme, et ensuite, reconstituer, recoudre, pour rendre presque identique à l’objet de départ... Je dis bien presque. L'émotion vient de ce presque.
Les fragments sont réajustés entre eux, pour reformer un tout, mais les coutures demeurent. Et d'après Céline, ce qui fait l'artiste, ce qui donne le rythme et l’émotion, c'est le point de couture... du cousu main, dit-il. L'illumination, lui est dit-il venue, un jour qu'il était dans le métro. Le tac...tac...tac... des roues de fer passant d'un rail sur l'autre. A l'époque le métro n’était pas monté sur pneus et les rails n'étaient pas soudés entre eux.
Goulven, 1993
RIITAGAAN est un mot valise formé à partir de RIITA qui signifie la lutte en Finlandais et YATAGAN qui fut le nom donné au sabre qu'utilisaient les soldats de l'empire ottoman.
jeudi 7 août 2008
Déplacement
Certains spécialistes de l’évolution des espèces vont jusqu’à affirmer que si comme les plantes, les hommes et les animaux pouvaient se nourrir en absorbant, en s’imprégnant de ce qui est en suspension dans le milieu où ils vivent, ils n’auraient pas de jambes pour se déplacer. En bref que ce qui différencie le règne animal du règne végétal est uniquement la manière d’ingérer les aliments.
Fare del lavoro un giocco
Discrétion
Trajectoire initiale

Un chien et son maître déambulent. L’homme ramasse une pierre, la donne à flairer à l’animal, la lance le plus loin possible. Le chien bondit dans la direction où est tombée la pierre mais au bout de quelques mètres il s’immobilise brusquement, renifle, flaire, comme s’il avait découvert quelque chose de mille fois plus important que le caillou jeté par son maître. Il gratte furieusement le sol, s’élance à nouveau, mais au lieu de se diriger vers l’objet dont il est censé être parti à la recherche, il oblique carrément de soixante degrés sur la gauche par rapport à la trajectoire initiale. De nouveau il stoppe net, renifle, flaire, gratte et de nouveau il repart dans une autre direction. Après avoir répété plusieurs fois ce manège, il atteint la pierre, la coince entre ses dents et la ramène gentiment à son maître. La scène s’est déroulée en quelques secondes. Mille interprétations plus ou moins objectives en sont possible. En voici une : Agissant de la sorte, l’animal a enregistré un maximum d’informations, de renseignements, de sensations…….il a affiné son instinct et pris possession de l’espace. La capture et le rapatriement de l’objet lancé par l’homme n’ont été que prétexte, autorisation à gambader, découvrir, sentir, s’imprégner.

Ruptagaan est un mot valise formé à partir de Rupta qui signifie "la route" en latin, la route au sens de rupture, sillon, tranchée, cicatrice, et Yatagan qui fut le nom donné au sabre avec lequel combattaient les soldats turcs. Les Ruptagaans sont des espaces plans verticaux et horizontaux traversés, partagés par des routes, des Ruptas qui viennent de nulle part et se dirigent vers l'infini. Une Ruptagaan est une sculpture attachée à un site, à un lieu, une intervention sur une espace de vie .
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