mardi 23 février 2010

Histoires sculptures et volupté






C'est l'attention portée aux choses et aux êtres qui fertilise les rencontres
Les histoires ne peuvent exister en elles mêmes, elle doivent s’incarner dans les personnages qui en sont les acteurs. Une histoire n’est pas bonne ou mauvaise en soit, c’est la façon de la raconter qui lui donne force et saveur. quoi de plus attristant qu’un quidam essayant de faire rire en racontant, ou plutôt en récitant une histoire qui se veut drôle, une histoire qu’un autre quidam lui a transmise. On ne rie pas d’une histoire, on rie du personnage qui la raconte.
On ne peut décider à l’avance de ce qui va être dit dans une conversation. Beaucoup de gens confondent la conversation avec le discours, la discussion, la polémique, qui sont destinés à convaincre l’interlocuteur, à imposer un point de vue.
La conversation est un échange subtil où les interlocuteurs jouent des mots, des phrases, et des silences, un échange où il n’est pas nécessaire d’être d’accord pour être en accord.
Un homme et une femme peuvent dire d’énormes stupidités et pourtant leur conversation est riche, belle et subtile car ils s’y adonnent avec volupté. L’attirance qu’ils ont l’un pour l’autre transforme les pires banalités en chant sublime. C’est parce qu’ils se séduisent qu’ils chantent juste.
Il en est de même avec la sculpture qu’avec les histoires. Quoi de plus fade de plus triste qu’une forme reproduite, quoi de plus lamentable qu’un art au service de……..
La matière, l’outil, la contrainte, l’espace, sont en perpétuel dialogue. Il suffit de s’immiscer dans la conversation.
C’est l’attention portée aux choses et aux êtres qui fertilise les rencontres.





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