lundi 25 août 2008

L'argent


Avec l'argent des autres

J'en fais cocus bien d'autres

Tout le long de La Seine

Les cocus se promènent



1954……….Bagnères de Bigorre, une chansonnette que fredonnait mon père et que par complicité filiale je fredonnais. J'avais quatre ans. Fier d'avoir de mon propre chef remplacé La Seine par l'Adour (rivière tumultueuse traversant Bagnères de Bigorre).



Tout le long de l'Adour

Les cocus se promènent



La tante Rayenne, vielle fille bigote invétérée : Vous rendez vous compte Yves, des horreurs que vous laissez chanter à votre fils ? Mon père, prenant un air désolé et dépassé par les évènements : Voyez vous, s'il ne faisait que le chanter……encore…..mais ce qu'il y a de fort regrettable, d'inquiétant n'est ce pas……de très inquiétant, c'est qu'il le fait en plus.



Un sifflement strident bref et soutenu s'échappait d'entre les dents de la bigote invétérée, un sifflement semblable à celui émis par la cocote minute restée longtemps sur le feu et dont on lève quelques instants la soupape avant de la rabaisser : Pfuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit………la tante Rayenne furieuse et vexée montait dans sa chambre. Claquements de portes. Mon père et moi jubilions.

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