lundi 11 août 2008

La droite n'existe pas



Les lignes se croisent s'évitent ou s'invitent. Courbes informelles
échappant à l'analyse scientifique. Courbes tendues, courbes hypertendues
tendent vers la ligne droite qui en fait n'existe pas. Les lignes viennent
de l'infini, se dirigent vers l'infini. La rencontre, le carrefour donne
la vie.

La contrainte est donnée par le format du bristol, rectangulaire. Il faut
que le logo s'inscrive sur cette surface imaginée par l'esprit humain, de
la même façon que la corrida doit se dérouler dans l'arène. Lutte entre
l'infini et le fini. "Borné dans sa nature, infini dans se vœux, l'homme
est un dieu déchu qui se souvient des cieux" (Victor Hugo, je pense).


Le glissement et la pression.

Le glissement donne la direction, la pression donne l'épaisseur.
Toute l'émotion est dans le trait.


Le glissement et le quadrillage.

Le feutre glisse sur le bristol, comme un patineur, comme un skieur.
Glisser, c'est tendre vers, et non pas être ici ou là. La vie est un
éternel glissement, un inquiétant glissement que l'homme ne cesse de
quadriller pour se rassurer. Le quadrillage, c'est la croix, la latitude
et la longitude, l'âge, la frontière.

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