mardi 26 août 2008

Marcher droit


C’est là que j’ai découvert quelques jours auparavant qu’aucun être humain se rendant d’un point à un autre ne marche droit. Il suit certes une direction globale comme un navire essayant de tenir un cap. Dans le cas du navire ce sont les variations continuelles des vents, des courants, des vagues, combinées à la plus ou moins grande dextérité et vigilance de l’homme de barre qui tracent une trajectoire, un sillage, succession de courbes plus ou moins accentuées tendant effectivement vers un cap rectiligne. Dans le cas du piéton, ce sont plutôt ses sens en éveil qui le font continuellement dévier de sa trajectoire rectiligne. Dégustant un expresso italien, seul à une table, je contemple au dessous de moi couler le flot des piétonnes et des piétons.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette dame est une funambule qui croise un monsieur dans la rue.Pour tisser son fil, elle a besoin d'une proie! Normal...

A. Reygné

Anonyme a dit…

Et bien souvent il faut bien l'admettre, la proie est l'hombre.

Manuelitta

Anonyme a dit…

Yé souppose qué Manuélitta a voulou diré l'homme y noun pas l'hombre.

Pédro Cailloly

Anonyme a dit…

Précisons que hombre veut dire homme en espagnol.........homme, ombre, hombre? Je prie donc Manuelitta et Pédro de préciser le fond de leur pensée.

A. Reygné